Affirmer une qualité du cadre de vie local

Le CAUE27 emploie le terme « patrimoine » dans sa définition la plus large, et la plus adaptée à ses missions. Le patrimoine, c’est ce dont on a hérité du passé. Proche ou lointain, noble ou vernaculaire, architectural, paysager, culturel, immatériel. Le patrimoine n’est pas forcément grandiose, il n’est pas non plus forcément de qualité. Il ne doit pas être conservé à tout prix, ni sacrifié sur l’autel de la modernité. C’est un héritage commun.

Connaître et protéger le patrimoine

Le CAUE27 a fait une force de sa connaissance fine des territoires de l’Eure, de ses pays et paysages, ainsi que de leurs histoires politiques, culturelles et techniques. Ces savoirs sont un bagage utilisé par les professionnels du CAUE27 pour conseiller les collectivités et les particuliers, et pour  répondre à leurs questionnements sur leur patrimoine et les rapports entretenus avec celui-ci.

La connaissance du patrimoine permet sa reconnaissance, sa prise en compte dans les projets d’aménagement, et permet d’établir un argumentaire en faveur de sa protection. Dans ce sens, le CAUE27 s’est doté, au sein de son centre de documentation, d’un « fond local », regroupant des ouvrages et études sur la Normandie, l’Eure et ses territoires. Ce fond est accessible à tout public, en consultation sur place, sur rendez-vous.

Adapter l’existant à nos modes de vie

Réhabiliter, reconvertir, réinvestir le bâti existant
——–

Si l’on trouve pittoresque une chaumière normande ou un ancien moulin sur une rivière, on imagine mal s’y réinstaller dans l’état, pour vivre ou mener une activité professionnelle. La conservation du patrimoine passe impérativement par une adaptation des formes du passé à nos activités d’aujourd’hui et de demain, dans le respect du bâti ancien et de ses qualités architecturales et technique, ainsi que des normes actuelles de confort et d’économie.

La réhabilitation est une problématique centrale des activités du CAUE27, dans ses missions de conseil, de formation et d’expérimentation. Au-delà de la préservation d’une culture, le réemploi du bâti s’inscrit dans une logique de transition énergétique, économique, écologique et sociologique. La réhabilitation implique une inversion des logiques d’étalement urbain, une recentralisation des activités au cœur des lieux historiques, et une économie de matériaux pour la construction.

Améliorer le confort thermique dans l’existant

La réhabilitation du bâti ancien est un savant mélange entre conservation de ses qualités esthétiques, structurelles ou historiques, et adaptation aux normes environnementales actuelles. Le bâti dit « traditionnel » – en opposition avec le bâti dit « conventionnel » (on donne comme date charnière 1948) – est généralement réalisé avec des matériaux locaux, qui peuvent être issus de l’industrialisation. On appelle donc bâti traditionnel une chaumière à colombage du Roumois, une maison bourgeoise en pierre de la vallée de Seine ou encore un immeuble de rapport en briques de centre-ville.

Les constructions traditionnelles jouent avec leur environnement : ventilation naturelle par les fenêtres et les cheminées, perméabilité des parois, inertie de la maçonnerie… On parle généralement de bâti bioclimatique. Si elles sont efficaces, ces techniques ne sont plus adaptées à nos modes de vie dans les bâtiments. Pour améliorer le confort dans le bâti traditionnel, sans empêcher ce rapport des matériaux à leur milieu, il convient d’intervenir avec des matériaux ayant des caractéristiques similaires (isolation par des matériaux biosourcés, utilisation de la chaux, etc.).

Les professionnels du CAUE27 sont là pour vous conseiller tout au long de votre réflexion sur le patrimoine, sur son intérêt et la nécessité – ou non – de le préserver et de le restaurer, sur les techniques à appliquer et les matériaux à utiliser pour adapter le bâti ancien à nos activités actuelles.

Pour aller plus loin:

Autres actions de Conseil