Lancée en avril 2011, cette démarche vise à repenser les modes d’organisation du territoire rural du département, dans une perspective de lutte contre l’étalement urbain. Afin de pouvoir à terme « regarder la ville diffuse avec amitié », il s’agit :
– d’initier, d’accompagner, de généraliser des démarches exemplaires en matière de production d’habitat durable et de formes urbaines innovantes
– de renforcer la capacité des élus locaux à s e déterminer sur une stratégie d’aménagement
– de développer de nouveaux savoir-faire chez les professionnels de l’aménagement et de la construction
En février 2012, sept communes sont sélectionnées par le Comité de pilotage. Six d’entre elles développeront effectivement une démarche qui sera accompagnée par le CAUE27 tout au long de l’année 2013. Prey, Charleval et Rugles choisiront chacune de procéder à un dialogue compétitif, procédure permettant de faire travailler trois équipes afin que la commune bénéficie d’autant d’approches différentes.
Saint-Mards-de-Fresne, Saint-Sulpice-de-Grimbouville et Saint-Vigor constitueront un groupement de commande qui prendra la forme d’un accord-cadre mono-attributaire. A Prey, le projet concerne la réhabilitation d’une friche ferroviaire en entrée de bourg. L’adaptation au contexte rural et au marché immobilier peu tendu est une problématique majeure du projet, qui rend difficile l’équilibre économique de l’opération.
La particularité du dialogue à Charleval tient à l’ampleur du projet de réhabilitation d’une friche industrielle de 9 ha, en grande partie privée. Les équipes sont ainsi amenées à d’abord proposer un processus adapté au contexte et ensuite seulement à définir des principes d’aménagement.
La municipalité de Saint-Mards-de-Fresne souhaite réaliser, sur une propriété communale située dans le hameau principal, une opération d’aménagement de qualité à même de produire des terrains à bâtir à des prix compétitifs. La question de la vocation même du site qui est posée.
La commune de Saint-Sulpice-de-Grimbouville souhaite maîtriser l’urbanisation d’une zone NA étendue au cœur d’un cadre paysager remarquable. Là aussi, la transformation de l’ensemble du site est interrogée. Quant à Saint-Vigor, qui s’est engagée à racheter à l’EPFN un terrain partiellement bâti près de la mairie, il s’agit de concevoir une opération équilibrée financièrement et combinant aménagement, réhabilitation, construction d’une garderie et production d’habitat.